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Message par Caléos Mer 1 Avr - 18:13

Chapitre premier :


Rien… je ne voyais rien. J'entendais le sang qui battait dans mes tempes, la vie qui quittait mon corps via mes diverses blessures, et chaque goutte de pluie qui martelait mon corps. Tout ce que je savais c'est qu'il fallait que je coure, assez vite pour que les chiens ne me rattrapent pas, mais pas trop vite pour éviter de chuter sur un objet que je ne pourrais percevoir… Je m'appelle Fabrizio, j'ai 18 ans, je suis aveugle, et je viens de me faire agresser par un gang. Je n'ai pu leur échapper que de justesse, mais j'avais perdu ma canne blanche qui m'épargnait mes chutes, et qui pouvait, bien évidemment, servir d'arme. Normalement je suis aussi avec mon chien, un Flat Coat Retriver* du nom de Lilendil, mais, pour une raison inconnue, j'ai préféré le laisser chez nous, et je pense que j'ai bien eu raison: les chiens n'auraient fait qu'une bouchée de lui… En attendant il fallait absolument que je trouve un endroit isolé pour téléphoner, à l'abri des chiens et des attaquants… une seule solution, courir. Mon T-shirt commençait à me coller, imbibé de sueur, qui montrait à quel point je me fatiguais, jusqu'à ce que mon souffle se coupe à cause d'une rambarde qui venait de me rentrer dans les côtes. J'essayai de me localiser, je devais être près de la rivière, du moins je l'espérais, les motifs en reliefs sur la barre de métal étaient les mêmes que ceux que j'ai eu l'occasion de toucher lors de mes précédentes promenades. Au moins je savais à peu près où j'étais, malheureusement je n'entendais rien d'autre que les aboiements des chiens, j'étais donc seul dans la rue, et je recommençais à courir. Le sol était en pavé et résonnait au fur et à mesure que j'avançais, rythmant le calme de la nuit par des claquements réguliers. J'essayais de caler ma vitesse sur mon rythme cardiaque, bien que difficile, grâce à l'adrénaline qui faisait son effet, j'y parvins presque quand une porte s'ouvrit, et une femme, la voix cassée par l'âge, me prit la main, me freinant en pleine course, et me conduisit dans un lieu où je ne sentais plus les gouttes marteler mon visage, et où une odeur indéfinissable planait… un mélange de géranium, ratatouille et de renfermé. Décidément les choses étaient pour le moins étranges, les événements s'étaient enchaînés si rapidement… je me souviens encore de mon début de journée… une journée banale à souhait, et qui pour une raison comme une autre avait dévié de son cours quotidien, à mon grand malheur.
Comme tout les jeudis mon réveil avait commencé par une douce mélodie, c'était Moment Musicaux III de Schubert, interprété par ma chère maman qui, comme tout les matins, faisait ces quelques notes peu avant que mon réveil sonne d'un bip strident et peu agréable, c'était sa façon de me dire bonjour, une façon qui me plaisait. Le piano fut mon premier contact avec le retour à la société depuis que j'ai perdu la vue. Je m'en souviens comme si c'était hier, durant une nuit d'orage, mon oncle et moi revenions d'une soirée au cinéma quand une voiture surgit dans un virage. Le chauffeur, ivre, roulait en sens inverse, et pour l'éviter mon oncle a traversé la chaussée. Tout ce dont je me souviens, c'est un tronc d'arbre qui se rapprochait dangereusement et un choc derrière la tête… ensuite, le noir total, et je suis toujours dans cet état depuis cet instant. L'homme a été retrouvé, écrasé, percuté par un camion. Après plusieurs mois de réapprentissage de la vie, de découverte du braille et de l'adaptation au développement de mes autres sens. La vie ne fut pas une partie de plaisir durant ces quelques mois, mais ensuite tout fut plus simple ; les cours par correspondance laissèrent place aux cours dans un lycée que je pouvais suivre grâce à une machine qui gardait en mémoire ce que j'entrais et qui le restituait à l'aide de clous qui montaient ou descendaient, formant ainsi des symboles en braille. Et en fait cette envie de refaire surface est venue quand j'ai entendu mon voisin jouer du piano, qu'il a proposé de me l'enseigner… une semaine plus tard Lilendil arrivait à la maison. Maintenant ma vie est presque comme celle des autres, j'ai néanmoins cette petite différence, qui n'est pas toujours un handicap : je perçois mieux sons et touchers, et ma mémoire s'est améliorée. Et donc, comme je disais, tous les matins j'étais réveillé par une mélodie au piano. Au fur et à mesure que je descendais les marches de l'escalier, j'entendais de mieux en mieux, quand je fus arrivé à la dernière marche, les dernières notes furent jouées, et j'entendais ma mère se rendre à la cuisine pendant que je me dirigeai à la salle de bain. Je connaissais la maison comme ma poche, mais mes parents ne devaient faire aucun déménagement, ce qui n'était en somme qu'une contrainte. Après avoir farfouillé dans l'étagère contenant mes habits, je ressortis un jean, un pull fin brun parcouru de rayures horizontales bleu gris, et une veste de costume (chaque vêtement portait une étiquette en braille), sans oublier évidemment une paire de chaussettes et un caleçon. C'est après que le plus drôle arrivait, la douche, il ne fallait pas que je confonde le masque à l'argile de maman avec le shampoing, la mousse à raser avec le gel douche… une vraie partie de plaisir étant donné que les étiquettes partaient. En principe gel douche et shampoing sont à un endroit distinct mais personne ne pense à bien les replacer, mais bon, je garde en mémoire la forme des bouteilles. Une fois propre et habillé je pouvais appeler ma maman histoire qu'elle me coiffe ce qu'elle appelle "ma crinière noire rebelle". Si mes souvenirs sont exacts, j'ai des yeux bleus, sûrement recouverts d'une pellicule pâle aujourd'hui, un teint mat et des cheveux noirs jais qui se coiffaient, en principe, en bataille (je ne sais pas comment s'arrange ma coiffeuse attitrée). Lors de ma dernière visite médicale j'ai retenu que je faisais un mètre quatre-vingt pour soixante-cinq kilos ; quand je me lavais je sentais les reliefs peu prononcés d'une musculature produite par l'escalade, le seul sport que je puisse pratiquer bien qu'avec quelques difficultés. Bien sûr j'avais du changer un peu entre temps, mais maintenant quelle importance? Ma mère me coiffe comme elle le sens, toujours après que je prenne ma douche, elle essaye de voir si mes habits ne sont pas trop en désaccord, et me rase en cas de besoin, bien que ça, je pense pouvoir le faire moi-même. Généralement elle se retire finir le petit-déjeuner le temps que je me parfume et mette du déodorant, ce qui se faisait la plupart du temps quand Lilendil se mettait à aboyer pour avoir ses croquettes. C'était en quelque sorte le signal que mon petit-déjeuner était prêt, et que lui aussi voulait manger des tartines avec du café et un bon jus de fruits. Le temps de manger, ma mère me prenait par la main, me guidait vers la voiture, et me donnait ma canne. Elle avait peur que je prenne le bus, ne sachant pas si je saurai à quel arrêt sortir, et préférait m'emmener, en allant au travail faisant un détour, et sachant que je préférerais me débrouiller seul, bien que je savais que c'était presque impossible tant qu'il n'y aurait pas de système vocal dans les bus. Au lycée je suivais les cours comme n'importe quel élève, à la différence que je ne prenais pas mes notes sur des feuilles, et que sur ma table trônait ma canne blanche qui était refermée (c'est un système télescopique très utile, donnant à ma canne la taille d'un parapluie de poche). En début d'année j'avais reçu un plan en relief avec les informations sur la numérotation des salles (la lettre correspondant aux parties de l'établissement, le premier chiffre des salles à leur étage, et les salles à chiffre impaire à gauche, celle à chiffre paire à droite). Lilendil ne me guidait pas beaucoup, il me disait où étaient les obstacles et les rambardes des escaliers, c'est pourquoi je préférais qu'il reste chez nous, je devais donc trouver moi-même les salles, mais les numéros étaient collés en braille sur la porte, ou un élève m'accompagnait, ce qui me rendait la tâche plus facile. Je ne sais pas vraiment à quoi ressemblait l'établissement, ni si les élèves de ma classe étaient blonds, bruns, boutonneux, grands… mais je m'y sentais bien, autonome. Contrairement à la maison il n'y avait pas toujours quelqu'un derrière moi, il y avait le strict minimum pour m'aider, je n'étais donc pas plus avantagé qu'un autre, sauf bien sûr le passage en tant que prioritaire à la cantine pour me permettre de m'installer sans encombres, aidé par un ami… en fait l'un des seuls que j'avais. Je ne cherchais pas à en voir beaucoup, préférant la solitude et la lecture au brouhaha et à la foule que certains pouvaient dégager. Pendant mes heures sans cours je me rendais généralement en salle d'étude, le CDI n'ayant aucun livre en braille, et je revoyais autant que possible mes cours gardés en mémoire par la machine. J'essayais de me mettre dans un coin calme, où je n'entendais personne n'étant pas ainsi un monstre de foire, et empruntant le plus possible l'ascenseur pour éviter les escaliers qui n'avaient pas tous de rambarde… Ce jour là, l'ascenseur ne fonctionnait pas, je l'entendais au silence émanant de l'engin, pas de bruits du mécanisme, pas de grincement des parois, et la confirmation d'une voix étrangère, masculine.
–– Il ne marche pas… Tu voulais aller où ?
–– En étude, répondis-je, merci de m'avoir prévenu pour l'ascenseur.
Et voilà, j'allais donc affronter les escaliers, le nombre de marches qui m'était inconnu, l'étage que je ne connaissais pas non plus, seulement le lieu où était le bouton sur le pavé numérique de l'ascenseur…
— Tu as besoin d'aide ?
— Je ne veux pas te déranger pour pas grand-chose, merci beaucoup.
— Mais je n'ai rien à faire, et ce sera avec plaisir que je t'aiderai.
C'est ainsi que je senti une pression sur mon épaule, je suivis le bras de ma main jusqu'à empoigner son épaule et qu'il lâche la mienne. Je le suivi donc jusqu'en étude, il me guida jusqu'à un coin isolé, où je pu revoir mes cours tranquillement. Aux bourdonnements que j'entendais certains qui écoutaient de la musique, d'autres qui pianotaient sur le clavier de leur téléphone, juste devant moi une personne écrivait, et à côté de moi s'installait ce garçon…
— Si jamais je peux te rendre utile, fais-moi signe.
— Merci beaucoup, lui dis-je.
Et c'est ainsi que l'heure d'étude commença, et elle se serait presque aussi bien terminée si, lorsque je reparti, la main sur l'épaule du garçon qui m'avait encore proposé son aide, je n'avais pas entendu une boutade idiote…
— T'as déjà vu la femme de Gilbert Montagnier ? Ben eux non plus.
Mes mains se crispèrent sur ma canne, je savais que ce n'était pas méchant, seulement je ne pouvais pas qui désignait le "eux", "lui" aurait été plus correct désigner Gilbert Montagnier ou moi-même… Le garçon s'était arrêté, il avait entendu apparemment, peut-être que j'étais la cible des quolibets et qu'il allait me défendre… J'entendis un "clac", le même que lorsque ma canne frappe la surface d'une table… Mon interlocuteur était donc lui aussi aveugle, ou malvoyant et n'avait pas apprécié la blague, tout comme moi, ce qui expliquait le « eux ». D'un geste brusque j'ouvris ma canne comme j'avais vu faire les gendarmes lorsqu'ils ouvraient leurs BPT** au temps ou j'avais la vue. Je dirigeai mes yeux là où je pensais qu'il était et prononça juste :
— Je suis bien heureux de ne pas te voir en tout cas.
Ce n'était pas le genre de répartie qui faisait mouche et qui était très recherchée, mais ça me libérait, et je savais que je pourrai toujours lui mettre ma canne là où ça fait mal lorsqu'il aura ouvert la bouche. Ce fut une jeune fille derrière moi qui prit la parole.
— Si tu te crois intelligent de te moquer deux, Ludovic, tu es vraiment le plus profond des crétins… Allez viens William, et demande à ton ami de te suivre s'il te plait. Je ne voudrais pas que Ludovic finisse avec un ou plusieurs os de brisés.
Le raclement que j'entendis me permis de comprendre que William était la personne qui m'avait aidé, qui apparemment connaissait mieux le bâtiment que moi, et qui venait de retirer sa canne de la table du fameux Ludovic. La jeune fille me donna sa main (je sentis plusieurs bagues et un poignet fin et délicat) et me guida jusqu'aux escaliers. Je ne peux dire à quoi elle ressemble, seulement que sa voix est douce et mélodieuse, et qu'apparemment elle a une taille fine. Je l'entendis expliquer à William qu'il devait se calmer lorsqu'il entendait ce genre de blague ridicule et que s'il continue à s'énerver il se ferait plus d'ennemis que d'amis. D'après ce que j'ai compris la jeune fille s'appelait Mathilde, et dans le groupe des élèves qui se moquaient de nous il y avait l'ami qui m'avait aidé jusque là… qui pouvait maintenant retourner à ses amis, sans avoir à s'occuper de moi. Après tout maintenant j'avais William et Mathilde, et je savais que l'un des deux comprenait ce qu'il m'arrivait. A vrai dire je me suis senti obligé de demander à Mathilde si elle était voyante, poussé par la curiosité, et elle me répondit que oui. C'était la sœur jumelle de William, qui lui est aveugle de naissance. Elle m'expliqua aussi que dans le lycée il n'y avait que moi et William en non-voyants, et qu'elle avait toujours été avec son frère même s'il se débrouillait bien sans elle, il connaissait le bâtiment par cœur, seulement il suffisait qu'il chute ou qu'on le bouscule pour qu'il soit déstabilisé et ne sache plus où il est, ce que je comprend parfaitement étant donné que ça m'arrive aussi. Si j'avais bien compris, tout comme moi, il n'aimait pas se sentir dépendant des autres, bien qu'acceptant leur aide quand c'est nécessaire. Il savait aussi se défendre, utilisant ses sens plus développés pour situer l'adversaire, généralement reconnaissable aux battements de cœurs, et il voulait bien m'enseigner quelques trucs, bien que je n'atteindrai pas son niveau rapidement (il avait dix-huit ans d'expérience en ninjutsu), je pense que je pourrai au moins calmer les ardeurs de ceux qui, comme Ludovic, auraient tendance à se moquer un peu trop… bien sûr j'attaquerai pas pour une boutade comme il a fait, bien que l'on sentait la méchanceté dans ses paroles, ses propos étaient juste légèrement vexant, et non pas profondément blessants. Et ça n'empêcha pas la journée de bien se terminer, j'avais maintenant de nouveaux amis qui comprenaient ce qui m'arrivait, et qui ne me jugeaient pas pour un incapable, mais pour ce que j'étais : un humain. Il y a peu de gens voyant qui peuvent le faire, bien que dans leur ton on pouvait comprendre qu'ils ne voulaient pas laisser paraître cette pitié que l'on pouvait ressentir, tout ne passe pas forcément par les regards comme on peut l'entendre bien souvent, un ton trop haut, un vibrato dans la voix, tout se décelait rapidement.
___________________________
*Flat Coat Retriver : cousin du Golden Retriver, il lui ressemble mais a le poil noir.
**BPT : Bâton de Protection Télescopique.


Dernière édition par Caléos le Mar 28 Avr - 13:27, édité 3 fois
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Message par Caléos Sam 4 Avr - 6:53

Mais bon, pour le moment j'étais tranquille, à l'aise et vivait la partie de ma vie d'aveugle qui serait sûrement la plus agréable. Je remarquai, grâce à divers indices, que Mathilde et son frère étaient dans la même classe que moi, seulement comme ils ne parlaient jamais je n'avais jamais su qu'ils existaient, alors qu'eux pouvait connaître certaines choses sur moi, bien sûr ce ne seraient pas des choses bien intéressantes, après tout en cours je prends des notes, je participe et bavarde peu (pour ça il y aurait fallut que mon voisin de table ne soit pas... imaginaire). Le cours qui suivit cette heure d'étude était le français, une matière que je déteste plus que tout. J'entrai dans la salle et me mit à ma place habituelle quand je senti une présence à ma gauche. Je ne voulais pas poser la question idiote du « Qui es-tu ? », je le saurai bien assez tôt. En effet je le sus rapidement, en moins de temps pour le dire une voix féminine inconnue marmonna quelques mots. Ils étaient prononcés avec un je ne sais quoi qui rendait la phrase telle une rivière paisible, un chant d'oiseaux n'aurait pas mieux fait.
— Bonjour. Ça ne te dérange pas que je me mette là ? Je suis nouvelle.
— B’jour, dis-je. Vas-y installe toi comme tu veux. Je m'appelle Fabrizio Midelo.
— Enchantée. Je suis Emma Peterson. Pourquoi ces lunettes, il n'y a pas de soleil ?
Parce que je suis aveugle... Je n'ai jamais vu ma canne blanche mais toi tu aurais du pouvoir l'apercevoir normalement.
Je lui souris pour lui montrer que c'était un petite boutade, et pu entendre dans sa voix une sorte de pitié, comme pour les autres. Je commençais à m'y habituer, mais c'était toujours aussi étrange. Et puis dans une heure ou deux cette pitié aura disparue, du moins, généralement c'est comme ça que ça se passe.
— Je suis désolé, je n'ai pas fait attention.
— C'est rien, ne t'inquiète pas.
Le silence fit soudainement son apparition dans la salle, sûrement en même temps que le professeur. J'étais heureux de sentir cette chaleur à ma gauche prouvant que je n'étais pas seul, même si je ne verrai jamais le visage de mon interlocutrice, je sentais qu'il y avait moyen qu'on s'entende bien. Emma Peterson... Si j'oublie ce nom, ce sera dans très longtemps je pense. Le cours de Français d'aujourd'hui était barbant, un peu comme tout les cours de Français. Il portait sur un livre qu'on avait lu, Bel-Ami de Maupassant... il n'y a pas plus barbant. Et le prof nous rassurait en nous disant qu'il y avait pire, comme L'œuvre de Zola. Je dois avouer que lorsque j'ai entendu le nom de l'auteur, j'ai eu encore moins envie de lire cet ouvrage. Pour finir, durant tout le cours de français j'avais, pour la première fois au lycée, bavardé avec ma voisine qui, comme je l'avais prévu, avait perdu cette pitié dans sa voix. Je me sentais enfin comme un élève normal, un élève comme les autres, mais triste lorsque la sonnerie retenti, j'allais devoir quitter Emma, mais pas pour longtemps, après on avait un cours de mathématiques, et même si je suivais pendant ce cours, j'aurai peut-être la chance d'avoir cette fille à mes côtés. Et effectivement c'est ce qui se produisit. Apparemment elle aussi aimait les mathématiques et ne disais presque rien, jusqu'au moment de faire des exercices, où elle me proposa qu'on les fasse ensemble. Évidemment ça ne me posait aucun problème. Et c'est ainsi qu'après William et Mathilde j'eus une nouvelle amie. Ou presque. La journée c'était finie à merveille, ma mère étant venue me chercher, je la retrouvai accompagné d'Emma qui me donna un rendez-vous le soir même quelque part en ville. J'acceptai avec joie, et rentrai dans la voiture. Vous connaissez sûrement les mères, elle me demanda si j'avais passé une bonne journée comme si c'était la rentrée... alors que ça faisait tout de même un mois que j'étais au lycée. Le soir, après manger, je demandai l'autorisation de sortir en leur expliquant pourquoi. Une fois que mon père avait poussé un rire sonore suivit d'un bref « il y a donc une fille la dessous », j'eus la permission tant souhaité. Quand je sorti de chez moi, je senti le courant d'air frais qui vint secouer mes cheveux, et cette étrange sensation de partir à l'aventure, bien que je me sois déjà promené en ville et que je sais comment aller au point de rendez-vous. Je m'y rendis donc plus ou moins lentement, en calculant l'heure grâce au temps des musiques que j'écoutais d'une seule oreillette, et de l'heure à laquelle j'étais parti. Je me dirigeai assez aisément, mes pas me portèrent tout seul, puis je m'arrêtai là où il me semblait que c'était. C'était une place avec en son centre une fontaine circulaire, et si mes souvenirs sont exacts, il y a une scène de chasse antique gravée sur le pourtour. Mes mains parcoururent cette fontaine reconnaissant certains détails que mes yeux avaient mémorisés. Je cherchais donc maintenant la voix d'Emma quand ce fut une sonorité masculine, grave, avec un accent de la cité qui prit la parole.
— Oh, donne-moi ton fric.
— J'ai pas d'argent désolé…
Instinctivement je décidai de prendre la fuite, j'y parvins en les repoussant avec ma canne, et au cri aigu que j'ai entendu, j'ai touché un de mes attaquants aux parties sensibles. Je commençai à courir, suivit par des aboiements étrangement lents et des insultes, jusqu'à ce que je fus retenu par le col par une main sûre et forte qui me conduisit dans un coin désert, et là les coups fusèrent. Je n'avais pas encore eu de cours de William, mais je me servais de ma canne instinctivement, frappant ou je le pensais, et je reçus un coup de couteau aux côtes avant d'en faire tomber quelques uns et reparti en lâchant ma canne qui s'était coincée dans je ne sais quoi... la suite vous la connaissez.


Dernière édition par Caléos le Mar 28 Avr - 13:28, édité 3 fois
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Message par Nella Sam 4 Avr - 11:48

Coucou

J'ai commencé à lire, mais j'avouerai n'avoir guère trop de temps ces derniers jours.
Ton texte se tient, et c'est important, mais subsistent quelques fautes d'orthographe qu'il serait bon de corriger. Wink
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