Dans le bleu de l'absinthe. [A la recherche d'une catégorie... Texte étrange.]

par Ephémère Dim 5 Avr - 22:24

Quelques mots : Ce texte a vu le jour lorsque le soleil s'enfuyait au loin, troqué contre une amertume et violente averse. Enfermée à double tour dans mon humble demeure, je contemplais les photographies attristantes et sinistres dans un de mes nombreux dossiers lorsque l'idée d'écrire me vint. M'armant d'une image au hasard, j'écrivis ces quelques lignes. Et aujourd'hui, c'est le grand jour. Je partage mes écrits.

Je sais que ce n'est pas grand chose et suis consciente d'être au stade de débutante, un petit crayon égaré. Je souhaite juste des commentaires, des critiques même.

Dans le bleu de l'absinthe. [A la recherche d'une catégorie... Texte étrange.] 23011310

Mes prunelles paraissaient fades face à l’horizon, malgré qu’elles soient allumées par un or liquide. La mer effaçait tout et émerveillait les traits les plus doux par sa somptueuse beauté. L’eau translucide n’était que magnificence pour mes yeux éteints, vides de toute lueur, de toute flamme. Où était-donc l’incandescence dans mes pupilles, ces braises qui auparavant crépitaient au fond de mes iris ? Et mes pommettes vermeilles, rougies par des éclats de rire mal contrôlés ?
La brise légère caressait ma peau ivoire, le vent effleurant mes lèvres voluptueuses qui tremblaient imperceptiblement. Mes joues viraient à l’écarlate, comme autrefois, mais ce n’était que le mordillement de la froideur du mois de janvier qui les colorait. Je percevais la danse endiablée qu’entamait ma chevelure cuivrée avec le vent, sans pour autant tenter de la stopper. Mes jambes fines se balançaient dans le vide, dans le néant. Tout comme mes pensées, mes émotions, mes sentiments. Je nageais dans un océan de confusion aux tendances dérisoires, flottant dans une eau obscure qui ne cessait de noircir au fil du temps. Je mourrais, jetais mon âme dans les vagues violentes et la regardais couler.

« Moi j'aurais même vendu mon âme au diable... Pour ton sourire. »

Qu’était-il devenu ? Je n’en savais strictement rien, j’offrais ma confiance à mon imagination fantaisiste. Tout n’était que mensonges et créations, ce qui ne me contentait qu’à peine, n’allégeant ma souffrance que d’une larme. Une de celles qui roulaient sur mes joues à présent, qui achevaient sa chute éperdue dans l’eau salée qui remuait sous mes pieds. A corps perdu je plongeai alors dans l’abîme de mes souvenirs, sachant qu’ils n’étaient qu’un gouffre sans fin qui brunirait mon cœur en pièces détachées et couperait le flux de sang dans mes veines déchiquetées. Qu’étais-je ? Que faisais-je en vie alors que lui n’était pas à mes côtés ? Que deviendrai-je ? J’étais seule, inexorablement seule et je le resterai à jamais. Etais-je condamnée à endurer les maux que m’infligeait l’existence, à observer la plaie béante dans ma poitrine s’ouvrir et déchirer mes entrailles ? Etait-ce seulement humain de pouvoir subsister tout en endurant tant de douleur, d’affliction ? Je ne connaissais pas les réponses et je ne souhaitais pas les connaître. Je laissais mon esprit divaguer dans des vagues de sanglots et de meurtrissures, je frôlais le masochisme en me laissant aller à ce point. Mes mœurs prenaient de l’ampleur, encore.
Mon histoire n’était qu’un mélodrame affligeant, que seuls les êtres meurtris pouvaient comprendre. Devais-je mettre un terme à cette vie qui n’avait pas de sens ? Les battements sourds de mon cœur dans ma cage thoracique résonnaient dans ma tête comme ceux d’un tambour et cela me soulageait. D’après eux, j’existais encore.

« De ton regard limpide ne s’échappe que l’espoir translucide
d’une vie à la hauteur de tes yeux qui ne cillent. »

par **Nella** Lun 6 Avr - 15:57

J'aime bien.

Il faudrait que je le relise attentivement, à tête reposée, parce que la fatigue semble tenace.
Mais j'aime bien.

Par contre, vu que tu réclames des critiques. Je trouve qu'il y a trop de "qui"... Ca fait répétitif et un peu lourd, parfois. :)

par **Lysane** Mer 13 Mai - 23:03

Après une première lecture, j'aime beaucoup ton style d'écriture. Certains trouvent ça lourd mais moi, j'aime bien, je crois que ça coule, naturellement.

C'est émouvant, profond, pas un simple texte écrit à la légère. Une part de vrai dans tout ça ? Seul toi le sais.

Des critiques ? A première vue, non.

Bravo.

par **Nella** Ven 15 Mai - 8:45

Oh ! "Certains trouvent ça lourd", je ne me sens pas visée du tout (a), vu que je suis la seule à avoir posté !

En fait, Lysane, je ne trouve pas ça "Lourd", en soi. C'est la répétition des "que" que je trouve trop lourde. =)
Rien de bien méchant, et facilement corrigible !

par **Lysane** Ven 15 Mai - 17:15

Je ne parle pas du tout de toi.
C'est une vérité générale car la plupart des gens qui lisent mes textes (j'écris un peu comme ça) trouve ça lourd.
Qu'il n'y ait pas de malentendu.

par **Nella** Sam 16 Mai - 7:55

Okay !

Il faudra que tu nous montres ça, que je compare, et te dise ! =D

par **Lysane** Lun 18 Mai - 19:02

Que j'ai le courage de les taper oui !
Vu qu'ils sont à l'état de brouillons brouillés dans un vieux classeur.

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